Douces flâneries entre Champagnole et Nozeroy

A cheval entre le Pays des Lacs et le Haut-Jura, le territoire qui relie Champagnole à Nozeroy est un condensé de Jura : particulièrement gâté par la Nature, il offre à ses hôtes ses trésors typiques et les doux plaisirs de la vie, tout simplement !

Source de l'Ain © Stéphane Godin/Jura Tourisme

Source de l'Ain © Stéphane Godin/Jura Tourisme

Cascade du Moulinet à Conte © Stéphane Godin/Jura Tourisme

Cascade du Moulinet à Conte © Stéphane Godin/Jura Tourisme

Et au milieu naît une rivière… L’ain, sa source et ses pertes

Rivière aussi précieuse pour le Jura que le Doubs ou la Loue, l’Ain naît à Conte, tout petit village perché au-dessus de Champagnole, grâce au déversement des eaux provenant de Nozeroy, Frasne ou de la Haute-Joux. Longtemps connue des seuls initiés, cette source est aujourd’hui parfaitement accessible et aménagée afin de savourer les bienfaits visuels et psychologiques d’une promenade plus ou moins longue (de 3 à 9 km) dans la forêt de feuillus et de résineux qui lui sert d’écrin.

Ruisselant, bouillonnant ou en cascades, l’Ain vous accompagne tout au long de la balade, ponctuée de quiz et d’énigmes sur la truite fario ou l’hydroélectricité par exemple. Plusieurs passerelles, plateformes et un pont himalayen permettent de slalomer d’une rive à l’autre par-dessus le Moulin du Saut et sa cascade, le Saut des Maillys ou la secrète cascade du Moulinet. Un peu plus en aval, à Bourg-de-Sirod, la rivière à peine née se perd dans une gorge pour rejaillir 100 m plus loin en une cascade de 17 m de haut. Ces Pertes de l’Ain sont également balisées afin de jouer à cache-cache avec cette rivière qui se jettera dans le Rhône, vers Lyon, 190 km plus loin…

Notre conseil

N’hésitez pas à grimper au sommet de l’éperon rocheux qui domine les pertes. Ici subsistent les très intéressants vestiges de l’ancienne cité fortifiée de Richebourg et de la forteresse de Châteauvillain, qui faisait office au Moyen-Âge de « péage » pour la gabelle des convois de sel sur la route de la Suisse. Aujourd’hui, l’endroit est colonisé par une harde de chamois, pas farouches du tout…

Saut des Maillys © Stéphane Godin/Jura Tourisme

Saut des Maillys © Stéphane Godin/Jura Tourisme

Pertes de l'Ain à Bourg-de-Sirod © Stéphane Godin / Jura Tourisme

Pertes de l'Ain à Bourg-de-Sirod © Stéphane Godin / Jura Tourisme

Flânerie dans la Perle du Jura

Qu’il est bon de flâner le samedi matin entre les étals du marché de Champagnole et de remonter la grand’rue, comme disent les gens d’ici… On s’arrête d’abord à la fromagerie de Marc Janin, Meilleur Ouvrier de France, pour faire le plein de fromages du Jura (et d’ailleurs) à s’en relever la nuit ; puis on bifurque vers le Relais du Fumé pour (ne pas) hésiter entre ses Morteau, ses jambons fumés, ses gendarmes épicés, ses saucissons bien séchés et ses mille et un autres produits au sommet du goût. Et après une pause-déjeuner très gourmande au Repère ou au Sissebisse, on furète sans voir le temps passer au Domaine des Murmures, une librairie indépendante particulièrement bien assortie et de fort bon conseil.

Fromagerie Janin à Champagnole © Anthony Cottarel / Fromagerie Janin
Belvédère du Bulay © Stéphane Godin/Jura Tourisme
Belvédère du Bulay © Stéphane Godin/Jura Tourisme

La Saine… Tellement jolie, elle m’ensorcelle…

Moins connue que son homonyme parisienne, la Saine n’en mérite pas moins une attention particulière. Prenant naissance à Foncine-le-Haut, ce gros torrent suit un cours tumultueux jalonné de cascades et de gorges étourdissantes. Aux alentours, des lieux-dits aux noms pittoresques, comme la Langouette, Malvaux, la Pisse, le Bief de la Ruine ou encore le Couillou, se succèdent en cascade. Nos ancêtres topographes savaient être farceurs ! Plusieurs belvédères facilement accessibles permettent d’admirer tout cela de haut (et parfois même le Mont-Blanc), notamment celui du Bulay ou de la Roche-Fendue. Un léger détour par la cascade de la Billaude, fissure étroite au fond de la vallée encaissée de la Lemme, est fortement conseillé.