La personnalité des vins blancs du Jura les rend uniques et inoubliables. Ils sont issus des seuls cépages Chardonnay et Savagnin, travaillés seuls ou en duo (assemblage). Qu’ils soient « floraux » ou « tradition », en fonction de leur méthode d’élevage, ils ne laissent jamais indifférent et subliment délicatement les plats d’ici ou d’ailleurs.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.

Des blancs tout en nuances

Soyons clairs, le blanc règne en maître sur l’AOC Côtes du Jura. Des deux seuls cépages Savagnin et Chardonnay, les vignerons font naître pléthore de variations aromatiques. D’abord par l’inimitable alchimie entre le sol et le fruit : l’endémique Savagnin s’épanouit lentement dans les marnes colorées tandis que le très répandu Chardonnay donne le meilleur de lui-même… partout.

Vient ensuite la vinification. Avec « ouillage », le vigneron remplit son fût à mesure que le vin s’évapore : c’est le blanc floral, fin, élégant et minéral. Sans « ouillage », l’oxydation naturelle de l’air fait son œuvre : c’est le blanc tradition, avec un caractère puissant, typique du terroir jurassien. Les blancs floraux sont majoritairement issus de Chardonnay (ou Savagnin ouillé) quand les traditions s’en remettent plus souvent à l’association Chardonnay/ Savagnin (ou Savagnin seul) selon des proportions propres à chaque vigneron : ils élargissent alors la palette des arômes.

Vins et gastronomie dans le Jura

Avec 60% de la production, les blancs sont présents sur tout le territoire d’appellation.

Les quatre AOC géographiques que compte le Vignoble jurassien proposent toutes des vins blancs : l’AOC Arbois, l’AOC Côtes du Jura, l’AOC L’Étoile et l’AOC Château-Chalon. A noter que cette dernière produit exclusivement du Vin Jaune (qui fait partie de la famille des blancs).

Dégustation de vin blanc du Jura à Château-Chalon © Nicolas Gascard / Jura Tourisme
Dégustation de vin blanc du Jura à Château-Chalon © Nicolas Gascard / Jura Tourisme

Vive les mariages en blancs !

Souple et fruité, le blanc floral est le compagnon idéal des fruits de mer ou des poissons grillés. La cuisine exotique, tout comme les mets typiquement francs-comtois, succombera quant à elle aux notes de noix et d’épices d’un blanc tradition

Pour la petite histoire 

Entre 1595 et 1598, c’est la guerre avec les Français : Henri IV dévaste la région mais apprécie le vin d’Arbois assiégé en 1595. « Nous en avons du meilleur » disent les Jurassiens. Sully, son ministre, tentera de planter le cépage arboisien, le savagnin, autour du château de Fontainebleau. Dans ses Mémoires (1599), il confie prendre plaisir à chinquer (verser à boire) de l’excellent vin blanc aussi clair qu’eau de roche d’Arbois ».