Le parcours de découverte
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 140 m
Départ sur le parking jouxtant l’ONF, en haut de la rue de la Doye.
Descendre la rue de la Doye puis la rue de Faîte tout de suite sur votre droite, en direction du village, jusqu’au poteau « Charcigny ». Laissez sur la gauche, la tour de la Sergenterie, vestige du château de Grimont au pied duquel coule le Sergenterin. Vous êtes dans le typique quartier vigneron de Charcigny dont les caves affleurent sur la rue, par des trappons. (Les trappons sont des trappes de caves à fleur de terre, dans lesquelles l’on rentre par la rue). Suivez le balisage jaune.
Au poteau « Charcigny », prenez la direction « Gorges de Greubey », en suivant l’ancienne route de Poligny-Arbois, sentier bucolique qui traverse les vignes des Monts Martin puis des Grands Roussots. Au croisement, prenez la direction de la rue d’Arbois puis au prochain croisement prenez le chemin qui monte sur votre droite. Vous arriverez dans une forêt et sur un chemin caillouteux avant d’arriver au poteau.
Dans le bois, au poteau « Gorges de Greubey », bifurquer en montant à droite, vers le sud, direction « sous roches » et « sous le Pénitent » (du nom de l’ermite qui habita jadis ce lieu sauvage) par le GR59. A partir de là vous suivez le balisage rouge et blanc.
Après le poteau “sous le Pénitent”, les vignes de Chevraudes (coteau viticole) et le panorama s’offrent à votre regard.
Engager la descente direction “Charcigny”, Poligny se dévoile à vos pieds… Prenez le virage sur votre droite puis au croisement tournez à gauche. Au croisement, au poteau “Charcigny”, tourner à gauche rue de Faite pour retrouver le parking de l’ONF.
Repères vins
Appellation géographique
Cépages
Vins produits
Une oeuvre
Un belvédère
Un fromage
Important
Les vins de Poligny, toute l’expression du Jura
Plus connue aujourd’hui comme Capitale du Comté, Poligny n’en est pas moins une importante cité viticole depuis les temps immémoriaux, au riche patrimoine bâti… Son sous-sol de marnes bleues, grises et rouges et de calcaires et son exposition sud/sud-ouest et sud/sud-est en font un terroir qui permet aux vins produits ici d’exprimer la quintessence « des Jura », d’autant que les nouvelles générations aux commandes des domaines sont particulièrement attentives à une approche raisonnée de leur métier.
Les vins de Poligny ne bénéficient pas d’une appellation spécifique autre que « Côtes-du-Jura », mais sans doute est-ce parce qu’ils incarnent totalement cette identité des « Côtes-du-Jura » ?
Un terroir puissance 3
A Poligny, l’organisation géologique a permis l’installation de la vigne dans trois secteurs favorables :
- L’épaulement situé au nord du débouché de la reculée de Vaux. Ce sont les coteaux des Argilliers, En Bouchat, des Chevraudes, prolongé au nord par celui des Grands Roussots.
- L’épaulement situé au sud du débouché de la reculée. C’est le coteau de Saint-Savin, prolongé vers le sud par celui des Boutasses.
- Le relief doux du piémont modelé dans les marno-calcaires du Lias et les marnes du Trias. Il s’agit du coteau des Trouillots, globalement exposé au sud sur un versant qui se prolonge vers l’est par le coteau des Parroux.
Le coteau des Grands Roussots
Il s’étale sur une pente assez régulière d’exposition ouest/nord-ouest entre 360 à 320m d’altitude. Il repose en totalité sur les marnes noires à bancs dolomitiques du Keuper recouvertes de colluvions limoneuses.
Le coteau des Monts Martin / En Bouchat
Il occupe une contre-pente du versant et il est donc exposé à l’est. Cette contre-pente est due à l’affleurement des calcaires à gryphées qui marque un léger relief dans le versant.
Le coteau des Chevraudes
Il domine le quartier de Charcigny. Exposé au sud/sud-ouest, il repose sur une épaisse couche d’éboulis issue des calcaires de la Grande Corniche.
Les terres riches en graviers font la spécicité des terroirs et la qualité des vins de Poligny
La partie supérieure des versants viticoles de Poligny est recouverte d’une épaisse (1 à 3 m) couverture d’éboulis issue des falaises dominantes du plateau. Cette couverture est présente sous forme de vastes coulées qui se sont répandue depuis la falaise jusqu’à la base du versant. Cette forte production d’éboulis s’est faite au cours des dernières phases froides du Quaternaire (de – 30 à – 15 000 ans) quand un glacier recouvrait le Massif jurassien jusqu’à 600 m d’altitude (Pontarlier, Champagnole, Clairvaux…). Elle est également due à la présence des calcaires du Bathonien (J2) sur le rebord du plateau, réhaussés par une faille. Lorsqu’ il aeure, ce calcaire est particulièrement gélif , et partout où il est présent dans un dénivelé, il donne naissance à d’abon-dants éboulis.